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                                                                                        Souccot

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Cette année nous célébrons Souccot 5779 du Mercredi 24 Septembre au Mardi 2 octobre 2018

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Souccot est célébrée 5 jour aprés Yom Kippour et dure 8 jours (du 15 au 22 Tichri), 7 jours en Israël et dans les communautés libérales (du 15 au 21 Tichri). Le premier (deux premiers en Diaspora) et le dernier (deux derniers en diaspora) sont chômés. Les jours intermédiaires sont des jours de demi-fêtes (Hol haMoed) pendant lesquels on peut travailler.

Souccot est une des 3 fêtes de pèlerinage (avec PessaH et Chavouot) durant lesquelles les bné Israël montaient au Temple pour faire des offrandes.

Elle a donc également une signification agricole: Devarim 16: 13-15: «Tu célébreras la fête des tentes durant sept jours, quand tu rentreras les produits de ton aire et de ton pressoir;14et tu te réjouiras pendant la fête et, avec toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite, l'étranger, l'orphelin, la veuve qui seront dans tes murs.15Tu fêteras ces sept jours en l'honneur de l'Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il aura choisi; car il te bénira, l'Éternel, ton Dieu, dans tous tes revenus, dans tout le labeur de tes mains, et tu pourras t'abandonner à la joie. 16  «

 

Dans la Bible hébraïque, les prescriptions pour la fête de Souccot se trouve dans le chapitre 23 du Lévitique (Vayikra)Vayikra 23:34-37 «Parle ainsi aux enfants d'Israël: le quinzième jour de ce septième mois aura lieu la fête des Tentes, durant sept jours, en l'honneur de l'Éternel. 35 Le premier jour, convocation sainte: vous ne ferez aucune œuvre servile. 36 Sept jours durant, vous offrirez des sacrifices à l'Éternel. Le huitième jour, vous aurez encore une convocation sainte, et vous offrirez un sacrifice à l'Éternel: c'est une fête de clôture, vous n'y ferez aucune œuvre servile.»

Les raisons de la mitzva de la Soucca:

Parce que les bné Israël ont marché dans le désert pendant 40 ans, vivant de miracles permanents: la manne, les cailles, le puits d'eau, les vêtements qui ne s'usaient pas et ils vivaient dans des Souccot (tentes).

Samuel II:11:11Urié dit à David:» L'arche Israël et Juda logent sous les Souccot».

 

La mitzva de la Soucca:

Vayikra 23:» Vous résiderez dans des tentes pendant 7 jours »

 

C'est un commandement positif de Torah de résider dans une soucca pendant 7 jours.

Comment respecter ce commandement?

  • En y prenant ses repas, en y dormant si possible et en y habitant pendant les 7 jours de la fête. Pendant toute la durée de la fête, on considère sa maison comme secondaire. C'est une mitzva d'y recevoir ses amis. 

  • Le premier soir de la fête, l'obligation de manger du pain est identique à celle de manger la matza le premier soir de PessaH.

  • Avant de prendre tout repas dans la Soucca, on récite la bénédiction: «….lachev baSoucca».

  • Selon certains, si on entre dans la Soucca pour y rester, mais sans y prendre de repas, on récitera la bénédiction : » ...lachev baSoucca », selon d'autres on ne la récitera pas.

  • On est dispensé de la Souca si il pleut ou si la santé peut en être affecté.

 

Construction de la Soucca

Si possible, on commence la construction de la Soucca dés la fin de Yom Kippour. Si on ne peut pas la construire immédiatement, on étudiera quelques lois relatives à sa construction.)

Quand on possède une Soucca permanente, il faut effectuer une action avec le toit (par exemple, secouer les feuilles qui s'y trouvent)dans les 30 jours qui précèdent la fête.

Il convient de construire la Soucca soi même et de se donner du mal.

 

L'emplacement:

Elle se trouver sous la voute du ciel...donc pas sous un balcon, un arbre ou un toit...Par contre si le balcon est à ciel ouvert, c'est autorisé. Si une partie de la Soucca -à partir de 24 cm- se trouve placée en dessous d'un arbre, d'un balcon ou d'un toit, on ne s'assiéra pas dans cette partie. Si il y a moins de 24 cm, la Soucca reste cachère dans toute sa totalité.

 

- On ne construira pas la Soucca dans un endroit ou on risquera d'être incommodé par exemple par une mauvaise odeur ou un vent fort.

- Il est possible de construire une Souca sur une voiture/camionnette dont il est possible d'enlever le toit.

 

 Le toit de La Soucca, sa nature et ses dimensions:

- Le toit de la Soucca (Sekah) doit être constitué de produits agricoles (branches, roseaux, feuilles etc...)

- Les éléments constituant le revêtement végétal du toit de La Souca, ne doivent pas avoir été transformé en objets utiles ou ustensiles (même cassés ou démontés). On utilisera pas des poutres de bois provenant d'armoires qui ont été démontées.

- Tous les fruits ou légumes ne conviennent pas pour le toit ( laitue etc...)

- Des toits en rafia, roseaux, chaume etc.. peuvent être utilisés si ils ont été fait pour cela.

- Il faut des végétaux qui tiennent jusqu'à la fin de la fête.

- Il ne faut pas non plus utiliser des végétaux qui peuvent dégager une mauvaise odeur.

 

Les murs de La Soucca, leur nature et leurs dimensions:

- Tous les matériaux peuvent être utilisés pour construire les murs de la Soucca, même les murs d'une maison et les arbres à conditions que ces matériaux soient utilisables pendant toute la durée de la fête.

- Les murs doivent pouvoir résister à un vent normal. C'est la raison pour laquelle, si on utilise des tentures, couvertures, draps etc, il faudra bien les fixer et bien les tendre.

- La Soucca doit avoir au moins 3 murs. La hauteur minimale des murs doit être entre 80 et 100 cm. Si ils sont surélevés du sol d'une hauteur de 24 cm, la Soucca n'est pas cachère. Par contre, il n'est pas nécessaire que les murs atteignent le toit.

 

La construction de la Soucca:

- On construit d'abord les murs et ensuite le toit.

- Le toit doit être posé sur une armature végétale.

- Pour qu'une Soucca soit cachère, il faut qu'à travers le toit, il y ait plus d'ombre que de lumière. Néanmoins, il faut aussi que l'on puisse voir les étoiles à travers le toit. Si on ne voit pas les étoiles à travers le toit, la Soucca reste cachère.

- La verdure doit être disposée de manière équitable, de sorte à ce qu'aucune partie du toit ne reste vide.

- En ce qui concerne les attaches du toit, les avis divergent. Certains disent qu'ils ne faut utiliser que des attaches végétales et non pas de la corde ou du fil de fer. D'autres disent que le fer est autorisé pour attacher le toit.

 

Les dimensions de la Soucca:

- La hauteur maximale est de 9, 60 m et la hauteur minimale est de 80-100 cm.

- Le table doit être impérativement dans la Soucca. Si elle est à l'extérieur de la Souca, à côté de la porte et qu'on est assis à l'intérieur de la Soucca pour y manger, ma mitzva de manger dans la Soucca ne sera respectée.

 

Une Soucca dont les murs ou le toit ont été volés n'est pas cachère et il y est interdit d'y réciter la bénédiction de la Souca. On ne construira pas la Soucca sur le terrain ou la propriété d'autrui sans son autorisation, ni sur la voix publique. De même, on ne siègera pas dans la Soucca d'autrui sans lui demander son autorisation.

 

Le respect de la Soucca:

Traditionnellement, la Soucca est décorée avec de belles tentures, des dessins, de beaux fruits suspendus- en priorité les 7 fruits d'Israël. Si des fruits suspendus tombent, on ne peut pas les utiliser pour un autre usage. Si un fruits décorant la Soucca tombe à Chabbat, on ne le ramassera pas, car il est Mouktsé, interdiction de le déplacer).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La mitzva des 4 espèces:

Vayikra 23:40 : »Vous prendrez, le premier jour, du fruit de l'arbre hadar, des branches de palmier, des rameaux de l'arbre aboth et des saules de rivière; et vous vous réjouirez, en présence de l'Éternel votre Dieu, pendant sept jours. « 

- Le commandement de prendre les 4 espèces le premier jour vient de la Torah. Les 6 autres jours de la fête, cette mitzva est d'ordonnance rabbinique.

- Cette mitzva consiste à prendre:

                 Un Etrog (cédrat)

                 Un Loulav (branche de palmier)

                 Deux aravot ( branches de saule)

                 Trois Hadassim ( feuilles de myrte)

 

Tous les commandements de la Torah doivent être accomplis d'une belle manière: embellissent de la mitzva. Cependant, cela ne constitue pas à une obligation de la mitzva, mais juste un plus.

Néanmoins,  pour réaliser la mitzva des 4 espèces, l'embellissement est une obligation. L'absence de certains embellissements invalident la mitzva des 4 espèces.

 

Comment choisir les espèces ?

L'etrog (le cédrat) ne comportera aucune tache, ni trou, ni écorchure. Il n'est pas lisse comme un citron, mais comporte des enfoncements et des saillies. Il porte une protubérance, donr la rose qui la surmonte est entière. La protubérance est parallèle à la tige.

Le loulav (branche de palmier) est frais, entièrement vert, sans aucun dessèchement. Il est beau, droit, sans aucune courbure. Les feuilles supérieures sont redoublées, bien fermées et collées. Sa pointe n'a pas de coupure. Les feuilles du loulav ne sont séparées l'une de l'autre, mais bien liées l'une à l'autre.

Le hadass (myrte), toutes les feuilles doivent être fraiches et vertes, sans aucun signe de dessèchement (qui rend l'espèce non cachère). Toutes les feuilles doivent être triplées. La branche doit être d'au moins 24 cm). La tige ne doit pas être sectionnée à son sommet et les feuilles doivent être entière.

La arava (saule) La tige doit être rouge, les feuilles étroites et longues et leur pointe lisse, sans aspérité.

L'extrémité de la tige ne doit pas être sectionnée et même la feuille supérieure doit être entière. Les feuilles doivent être vertes et fraîches, sans aucun signe de dessèchement. La branche de saule doit être pleine de feuilles et celles-ci doivent être entières. L'idéal est de choisir un saule qui pousse au bord d'une rivière (mais pas obligatoire).

 

Les bénédictions du loulav

Tenez-vous face à l'Est. Prenez le Loulav (le bouquet contenant la feuille de palmier, les trois tiges de myrte et les deux branches de saule) dans votre main droite et récitez la bénédiction "al netilat loulav". Prenez ensuite l'Etrog (le cédrat) dans votre main gauche. Si c'est le premier jour de Souccot (ou la première fois que vous accomplissez cette mitsva cette année), récitez également la bénédiction de "Chéhé'héyanou". Rassemblez le Loulav et l'Etrog. Faites avec le Loulav serré contre l'Etrog trois va-et-vient dans chaque direction. Chaque fois que les quatre espèces sont ramenées vers vous, le bas du bouquet doit toucher votre poitrine (à l'endroit du cœur).
La première fois au Sud
(à droite)


la seconde au Nord
(à gauche)


La troisième à l'Est
(devant vous)


la quatrième vers le haut


la cinquième vers le bas


La sixième vers l'ouest ; deux fois vers le sud-ouest...


Comment tenir les quatre espèces : le haut du Etrog doit être tenu contre le bas du Loulav. Lorsque l'on tient le Etrog en faisant les mouvements et pendant les Hochaanot, le haut du Etrog doit être couvert avec les doigts. Au moment où l'on projette le Loulav et l'Etrog vers l'ouest (complètement derrière soi), l'Etrog doit être découvert.

 

On agite le loulav en journée jusqu'au coucher du soleil et pas la nuit. A Chabbat, on agite pas le loulav. Si le premier jour de Souccot tombe à Chabbat, on agitera donc le loulav le second jour et on récitera la bénédiction du « ChéhéHéyanou » le second jour. A Chabbat, il est interdit de déplacer le loulav, mais pas l'etrog.

Pour le premier jour de Souccot, chacun doit avoir on propre loulav, mais si une communauté en achète un à titre collectif, chacun peut s'en servir.

 

Le loulav symbolise l'unité du peuple juif avec ses différents composantes. Chacune des espèces composant le loulav possède un parfum et/ou une saveur. Le parfum symbolise les bonnes actions alors que la saveur signifie la connaissance de la Torah.

- Le palmier qui a du goût mais pas d'odeur : le Juif qui connaît bien la Torah mais ne fait pas beaucoup de mitzvot. C'est un Juif « intellectuel »

- Le saule n'a ni odeur, ni saveur : Le Juif qui n'étudie pas la Torah, qui ne pratique pas les commandements : il est éloigné de la religion.

- La myrte est parfumé, mais n'a pas de saveur : le Juif qui a peu de connaissance mais fait beaucoups de bonnes actions.

- Le cédrat est à la fois parfumé et goutteux : le Juif qui connaît bien la Torah et accompli beaucoup de mitzvot.

Le loulav représente donc la diversité du peuple Juif dont la richesse tient dans la diférence.

 

La veille de la fête

On allume les bougies dans la Soucca en récitant le bénédiction : »ner chel Yom Tov ». Si la soucca est petite, ou si il y a des vents violents, on pourra placer les bougie dans la maison.

On fait le kiddouch dans la Soucca, puis on récite la bénédiction « Lachev baSoucca ».

Si il pleut, on a l'obligation de faire le kiddouch dans la Soucca sans réciter le bénédiction : »Lachev baSoucca », mais on pourra prendre le repas dans la maison.

Le deuxième jour de fête à le même statut que le premier.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

 

 

                                                   

 

 

 

 

                         

 

 

 

 

      

 

 

  Hochana rabba

C’est une coutume kabbaliste ancienne qui accorde au 7e jour de Souccot une grande importance.

Hochana Raba veut dire « la grande Hochana ».

Durant les sept premiers jours de la fête, au terme de l’office du matin, une procession s’organise autour d’un rouleau de la torah posé sur la Bima : toute la communauté, loulav en main, tourne au rythme de prières et d’hymnes appelés hochanot. Le refrain Hochana signifie « de grâce sauve-nous ».

Le 7ème jour de la fête est appelé Hochana rabba « la grande Hochana » car ce jour-là, on fait sept fois le tour de la Torah tandis que les hochanot sont multipliées. Le nombre de tours est fixé à sept, car Dieu aurait sept qualités selon 1 Ch 29,11 : la grandeur, la puissance, la gloire, l’autorité, la majesté, la royauté et la domination suprême.
La fête de souccot est donc allée en crescendo jusqu’à ce 7e jour d’Hochana Raba qui conclu Souccot .

En effet, le jour suivant, le 8e, appelé Shemini Hag Haatseret, ou encore Simh’at Tora, n’est pas une partie de Souccot (on ne va plus dans la Soucca et on ne prend plus le loulav), mais bien une fête à part entière.

Les hoshanot viennent achever les prières commencées dès le moi de Eloul par les SeliHot, puis Rosh Hashana et surtout Kippour. C’est pourquoi certains se vêtent de blanc à Hochana Raba. Ce serait la fin de notre jugement.

Les saules frappés :

Le jour de Hochana rabba, à la fin de l’office du matin, on frappe le sol avec des feuilles de saule. Ce rite symbolise le renouveau de la vie : la pluie va venir et les branches frappées et dénudées de leurs feuilles bourgeonneront au printemps. Au niveau spirituel, ce rite exprime le désir de sortir des fêtes d’automne dépouillé et purifié. C’est une mesure d’humilité et une réflexion sur notre devenir, comme ces feuilles de saule. Le saule symbolise par la forme de sa feuille, les yeux et la bouche qui nous font si souvent trébucher et c’est eux que nous frappons. Le saule symbolise le Juif sans mérite, ni étude, on le frappe et on le dépouille…

Une nuit d’étude :

Il existe une coutume kabbalistique ancienne d’étudier la nuit d’Hoshana Raba. Cette nuit, comme celle de Shavouot est considérée comme spéciale et propice à l’esprit. Chez les Hassidim c’était le jour le plus secret, le plus important de l’année.

 

 SimHat Torah

Cette année, nous célébrons SimHat Torah le vendredi 13 octobre 2017

SimHat Torah marque la clôture des fêtes de pèlerinage dans le judaïsme et celle du cycle annuel de la lecture de la Torah à la synagogue chaque Chabbat.

Explications sur SimHat Torah

SimHat Tora, « la joie de la Torah » est la fête la plus joyeuse du judaïsme avec Pourim. Si à Pourim, la joie exprime quelque chose d’ironique, une sorte de moquerie face à l’insoluble question du mal ; à SimHat Torah la joie est pure, gratuite, totalement consacrée au joyau du judaïsme : la Tora.

Cette joie s’exprime en organisant sept processions dansantes (Akafot) dans la synagogue en se passant les rouleaux de la Torah de main en main, accompagnées de chants populaires. Ces processions ont lieu le soir et le matin. Le matin, on termine la lecture du rouleau de la Torah et on en commence une autre. Il faut donc avoir plusieurs rouleaux : dans le premier on lit les bénédictions prononcées par Moïse devant le peuple d’Israël « vezot habraHa » suivi du récit de sa mort qui vient clore le pentateuque.

Dans le deuxième rouleau, on dit le récit de la création du monde. Normalement, chaque individu doit monter à la Tora ce jour-là et ont fait même monter les jeunes enfants en groupe, comme pour dire : la Tora appartient à tous les Juifs.

Comme ce jour est Yom Tov, le Maftir est lu dans un troisième rouleau (liste des sacrifices du jour dans la Paracha Pinhas) comme à chaque Yom Tov.

Dans le mouvement Massorti , c’est pour cette fête que les femmes ont réclamé à lire dans la Tora. Peu à peu, cette lecture s’est étendue à toute l’année (on assiste au même phénomène, des décennies plus tard, dans l’aile gauche du mouvement orthodoxe avec exactement les mêmes arguments).

Dans certaines communautés, on lit même le soir de SimHat Torah, chose exceptionnelle puisque la Torah n’est jamais lue la nuit de façon solennelle.

Dans les petites communautés où il n’y a pas trois rouleaux de la Tora, on est obligé de rouler en arrière, de la fin jusqu’au début, le même rouleau. 

Dans les grandes communautés, où il existe parfois de nombreux rouleaux de la Torah, non seulement ils sont tous sortis pour la procession (Akafot), mais on installe aussi différentes tables de lecture et on lit dans tous les rouleaux en même temps en ayant réparti le public nombreux en petits groupes. Le but est bien évidemment de gagner du temps, mais c’est également un très beau spectacle.

La dernière montée à la Torah (Alya) est considérée comme particulièrement honorifique, on chante alors un hymne a l’honneur de celui qui a été surnommé « fiancé et de la Tora » (Hatan Torah) et le suivant, celui qui entamera le nouveau rouleau, ce qui est également un grand honneur, est nommé : « fiancé du commencement » (Hatan Bereshit). La fiancée est bien évidemment la Torah elle-même.

Cet enchaînement marque le fait que la Torah ne se termine jamais, que sa lecture est infinie… De plus, la dernière lettre de la Tora est le lamed (d’Israël) et la première est bet (de berechit), ensemble cela forme le mot : lev, « le cœur »…

C’est également la raison pour laquelle on a la coutume d’emmener tous les enfants à la synagogue. Comme dit le Talmud : « le monde repose sur le souffle des enfants qui étudient la Torah ». C’est à dire qu’il faut assurer une continuité de génération en génération pour étudier la Torah. Les enfants ont la coutume d’agiter des petits drapeaux.

Lorsque l’on soulève la Tora pour montrer l’écriture au public au moment de la lecture, on a la coutume de soulever a l’inverse de d’habitude, l’écriture vers l’extérieur, pour illustrer une parole talmudique : « retourne la en tous sens car tout s’y trouve ».

Le fiancé de la ToraH est censé offrir un gros kiddouch (collation) au public de la synagogue.

Le côté exceptionnelle de cette joie de la Torah s’exprime en particulier par des danses, or selon la stricte loi, il est interdit de danser un jour de Yom Tov (tout comme à Chabbat) de peur qu’on en arrive à fabriquer des instruments de musique. Et pourtant, face à la joie de la Torah, l’interdit n’est plus respecté.

Cependant, la joie ultime de la Torah est dans l’étude de celle-ci et non dans la danse. Le judaïsme considère que le texte de la Torah est la source de l’ensemble, c’est le sens même de l’existence. Ce principe est difficile à comprendre pour quelqu’un qui n’est pas dans l’étude. Mais celui qui étudie nage alors dans une mer de commentaires qui font son délice. Pour le judaïsme, le texte de la Torah n’est que la partie visible d’un immense iceberg, beaucoup plus profond qui est l’ensemble de la tradition juive toujours en rapport avec un mot ou un verset de la Torah.
Participer à SimHat Torah, c’est soit chez celui qui étudie régulièrement exprimer extérieurement la joie qui nous habite lorsque nous étudions, soit amorcer une pompe qui mènera on l’espère vers l’étude, d’où l’importance de la présence des enfants.

Cette coutume de la joie de la Torah est relativement tardive. Dans la Bible elle-même, il n’en est pas question. Il existe juste un huitième jour de fête « shemini Hag hatzeret », une fête de clôture du long cycle des fêtes commencé à PessaH et particulièrement intense durant le mois de Tichri . Ce jour de clôture n’avait pas de symbole particulier. Le fait de lui associer les Akafot, le bouclage et le recommencement du cycle de lecture, lui donne donc une consistance populaire importante. Comme en diaspora on double le jour des fêtes, on fait Simhat Tora le deuxième jour de « Chemini hag hatzeret », afin de pousser les gens à venir (le deuxième jour n’était pas toujours très respecté). Dans les communautés qui ont décidé de revenir à un seul jour afin de s’aligner sur la lecture israélienne et de mettre en avant l’unité du peuple juif de par le monde, SimHat Torah se fera donc le premier jour, comme en Israël d’ailleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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